Recherches en cours
La mise en pratique du rétablissement
Recherche en cours
Masters et thèses
Thèse de médecine (psychiatrie) Magalie Pontier (2016) Directive anticipées
Thèse de médecine générale. Mathieu Cantiello (2016) Santé des personnes sans chez soi de l'UHU la madague ville
Recherche
Recherche évaluative "Un chez soi d'abord". Essai randomisé multi-site
Financement PHRC, PREPS, DGS € 2.300.000.- (2011-2018)
Recherche action participative. Aux cœurs des cités
Financement ARS € 900 000.- (2015-2017)
Recherche qualitative sur les trajectoires de vie. (2015) Julien Grard
Recherche sur la contrainte en psychiatrie. Contrast (ANR) Julien Grard
Recherche réalisée
Masters et thèses
Master 2 de Julien Poule
Master 2 de Nadège Rodges
Thèse de Cyril Lecomte
Thèse de Kevin Zemmour
Thése de Magali Pontier
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Les enseignements et les formations
Histoire du rétablissement
Le concept de rétablissement est né dans les suites du mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis, au sein du mouvement des usagers de la psychiatrie.
Certains d'entre eux se faisaient appeler « les survivants de la psychiatrie », en référence à la maltraitance, l’inefficacité et la toxicité du système de soins qui prétendait les soigner (Davidson et al., 2010).
Des personnes ayant expérimenté la maladie mentale sévère, souvent la schizophrénie, ont témoigné à la première personne de leur parcours de lutte contre la maladie, mais aussi et surtout contre la stigmatisation, l’exclusion et la violence sous toutes ses formes (Fox, 2001; Snyder, 2006).
Ce processus singulier, unique, pour retrouver un sens à sa vie, une place dans la société, les usagers l’on appelé « recovery » (Davidson et al., 2010).
Si plusieurs chercheurs et cliniciens ont évoqué la possibilité de guérison dans la psychose depuis plus de 200 ans, c’est avec la première étude longitudinale multicentrique (10 pays) sur la schizophrénie, pilotée par l’OMS au début des années 70, que des données probantes ont permis de mieux mesurer l’importance du phénomène (Carpenter & Strauss, 1991).
Aujourd’hui, cette cohorte multi-centrique, et d’autres études longitudinales plus récentes, permettent de remettre en cause la notion d’incurabilité de la schizophrénie, montrant des taux de rétablissement, selon des critères cliniques, d’environ 30 % durant les 5 premières années de la maladie.
Ces résultats sont sensiblement les même au Nigéria, en Inde, en Colombie et dans les pays riches (Sartorius et al., 1996).
Depuis la fin des années 80 des chercheurs en sciences humaines et sociales s’attachent à décrire ces processus, notamment à travers des histoires de vie, et d’en révéler les éléments communs (Lysaker et al., 2010).
Les points de vue des usagers de la psychiatrie et des chercheurs diffèrent parfois sur la définition du concept de rétablissement (Bellack AS., 2006).
Depuis le début des années 90, des propositions concrètes sont faites pour intégrer ces différentes informations afin que le système de soin psychiatrique, largement perfectible, puisse accompagner les personnes dans leur processus de rétablissement. (Le Boutillier et al., 2011).
Les valeurs de l’équipe MARSS
L’équipe MARSS se veut avoir une approche pragmatique.
Nous parlons ici du sens philosophique du pragmatisme, qui avance que la réalité ne peu se comprendre et car travers l’expérimentation.
Pour aller encore plus en avant dans la définition de nos valeurs.
L’équipe MARSS essaye de ne pas dissocier, dans ses réalisations concrètes, les faits (actions) et les valeurs (au sens de valeurs fondamentale, morale et éthique) (Putnam 2004) .
Ce souci pragmatique de ne pas dissocier fait et valeurs peu d’autant mieux se comprendre quand on sait que Putnam comme Sen (Sen 2004 expliquent le maintien et l’aggravation des inégalités par une dissociation que font les économistes et les chefs d’Etat, des faits et des valeurs.
Si MARSS essaie dans la définition de sa pratique même (les faits) d’être en accord avec ses objectifs finaux (les valeurs), elles n’y arrivent pas toujours.
Les grands principes du travail de rue sont à ce titre exemplaires de la tentative de concilier ce lien étroit entre faits (s’approcher sans s’imposer, faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait, ne pas juger, ne pas être dans une relation de pouvoir/savoir, mais dans de la réciprocité) et valeurs (citoyenneté).
Le travail de rue amène parfois à pratiquer une contrainte particulièrement violente (hospitalisation sous contrainte) alors que la valeur fondamentale de l’équipe est celui du rétablissement (donc de redonner aux personnes le pouvoir d’agir sur leur vie).
Sen et Putmann expliquent le maintien et dans certains cas l’aggravation des inégalités par une dissociation que font les économistes et les chefs d’Etat, des faits et des valeurs, au nom d’ l’idée que les valeurs seraient des suppositions métaphysiques. Ces mêmes économistes, qui se son opposé ouvertement à tout discours sur l’épanouissement, car faisant partie, au même titre que l’éthique, de suppositions métaphysique, ont avalé sans réserve la métaphysique du positivisme logique, creusant ainsi les inégalité au nom d’autres valeurs (Walsh 1996) .
Notre statut
L’équipe MARSS est constituée de salariés de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille, et de bénévoles regroupé aux seins de différents collectifs.
Au sein de l’ l’Assistance Publique, l’équipe MARSS est une équipe rattaché à un service universitaire de psychiatrie, le secteur du Professeur Naudin.
Vidéo de Jean Naudin : quel est le statut du MARSS ? (à faire)
Mémoire du DU : Isabelle Malaval
Pour en savoir plus : cliquez ici
Quelques dates clés du programme MARSS
2003 : Un étudiant en psychiatrie fait l’expérience d’1 an à New Haven comme « social worker » dans une équipe outreach and engagement à Yal University.
2004 : Rencontre entre cet étudiant et un vagabond international, dépressif, alcoolique et vivant à l’époque dans la rue à Marseille.
2005 : Travail de ces deux bénévoles dans une mission sans abri à Médecin du monde et constitution progressive d’une mission autonome de santé mentale.
Cette nouvelle mission va avoir pour objectif d’intégrer un premier travailleur pair (le vagabond international) et ciblant les personne sans abri de longue durée avec des troubles psychiatriques.
Juin 2006 : Fondation de l’association « Les Nomades Célestes », groupe d’entre aide de personnes de la rue qui ont connues la psychiatrie.
Début 2007 : Fondation de l’association « Le Marabout du 46» et ouverture d’un squat thérapeutique dans le centre-ville de Marseille.
Fin 2007 : Création d’une équipe de type EMPP avec 5 salariés, Partenariat et cofinancement entre Médecins du monde et l’AP-HM.
2008 : Légalisation du squat par la Mairie (puis Visite de la ministre de la santé).
2009 : Accord d‘un financement d’environ 750 000 pour développer le programme MARSS (intervention ministérielle) et recrutement progressif d’une 15aines de professionnels.
2010 : Le programme MARSS expérimente avec 5 personnes l’accès au logement directe depuis la rue (et Remise du rapport Ministériel sur la santé de personne sans chez soi en France).
Début 2011 : Création d’un pôle recherche/évaluation au sein de l’équipe MARSS.
Fin 2011 : Début de l’expérimentation randomisé multi-site « Un chez soi d’abord » (Marseille, Toulouse et Lille puis Paris 1 an après).
2012 : Début d’un processus d’auto-évaluation du programme MARSS.
2013 : début des la mise en place des groupe d’auto support et début de l’expérimentation d’appartements de crises
2014 : Création d’un pole rétablissement et début d’un programme d’inclusion professionnel en milieu ordinaire au sein de MARSS.
2015 : Développement d’un programme de santé communautaire dans les quartiers Nord. Organisation de la folle histoire de fou et participation à la première « fada pride ».
Naissance des Nomades Célestes
Les Nomades Célestes est une association née en 2006 à Marseille, de la volonté d’un groupe d’intervenant de rue de médecins du monde et d’ASUD.
A l’origine les nomades célestes avait pour objectif de regrouper des personnes ayant un destin social et sanitaire commun afin d’aider ses personnes à s’aider entre elles.
En 2007 elle participe à l’ouverture du squat de la rue Curiol ou elle installe ses premiers locaux. Cette association va être le creuset de la création de MARSS.
Elle devient un Groupe d’entre aide mutuel en 2008.
En 2009 elle accède à ses propres locaux et développent depuis, avec des moyens financiers modestes, des activités d’accueils et d’inclusion sociale.
Depuis 2012 le concept de rétablissement est devenu une ligne directrice de l’association.
En 2013 les nomades célestes organisent leur première manifestation publique pour défendre le droit d’une personne vivant avec une schizophrénie injustement hospitalisé sous contrainte. Ce développe parallèlement une activité d’accompagnement à l’inclusion professionnelle.
Histoire de l’équipe de recherche au sein du programme MARSS
Le programme MARSS est lié à la recherche de par sa double origine, la pratique du rétablissement d’une part, et la pratique de réduction des risques d’autre part.
En effet ses deux pratiques, doivent une bonne partie de leur reconnaissance et leur essaimage dans différents pays du fait de démarche de mise en valeur scientifique de leur pertinence/efficacité.
Le programme MARSS c’est définit dés le départ comme une expérimentation a donc développer un certains nombre de démarches évaluatives.
D’autres recherches comme celle sur l’étude rétrospective sur mortalité des personnes de la rue à Marseille, ou l’essai randomisé multi-site « un chez soi d’abord » ont permis d’élargir le champ d’activité de cette équipe.
Aujourd’hui composé d’une dizaine de personnes cette équipe a pour premier objectif de produire des données aidant le programme MARSS et des programmes similaires a améliorer ses activités existante et de développer d’autres offres reconnu comme les plus pertinentes.
Un autre objectif important de cette équipe et de produire des données aidant les décideurs politiques.
Naissance du programme "Un chez soi"
Les personnes sans-abri rencontré par l’équipe MARSS dans la rue n’ont cessé de répéter qu’elles avaient d’abord besoin d’un logement avant de soins. L’ouverture d’un squat, faute de financement, en 2007, a permis à l’équipe de commencer à répondre à cette demande insistante.
En 2008, la ministre de la santé visite ce squat et commande un rapport à un des membres de l’équipe MARSS, sur la santé de personnes sans chez soi.
Ce rapport remis début 2010 insiste sur la nécessité de mettre en place un programme expérimentale testant l’accès à un chez soi directement depuis la rue et non conditionné par l’acceptation d’un suivi thérapeutique.
La ministre de la santé avec le ministre du logement décident de financer cette expérimentation. Fin 2011 le programme débute sur 3 villes.
En Mars 2014, plus de 700 personnes sont inclus. Les premières analyses intermédiaires vont être produites fin 2014.
Histoire du projet de recherche participatif : une folle histoire de fou
Durant l’été 2013, un meurtre violent d’un jeune étudiant est commis dans une rue passante du centre-ville de Marseille.
Une personne avec une schizophrénie, d’origine magrébine, et qualifié de SDF, arrêté le lendemain, est désigné par la police comme le suspect numéro un.
Un emballement médiatico-politique s’en suit. Des propos racistes fleurissent sur la porte du d’une maison d’accueil ou il vit depuis plusieurs années et dans des blogs d’extrême droite.
Il va être enfermé en hôpital psychiatrique pendant plus de 2 mois.
Il sera ensuite reconnu innocent.
Suite à cet emballement des chercheurs du programme MARSS ont décidé de retracer les différents points de vue des acteurs et témoins directs de cet événement et de ses conséquences à travers des entretiens individuelles, des focus groupes et des dispositifs de restitutions réguliers regroupant une pluralité d’acteurs.
Pour pouvoir partager leurs résultats et aussi pour recueillir d’autres informations ils ont décidé de faire appel à différents artistes qui ont proposés différents dispositifs.
Ce projet est en cours de réalisation.
Notre reseau
à écrire
Equipe de rue
Un binôme de professionnel va plusieurs fois par semaine dans la rue à la rencontre des personnes les plus exclues et les plus malades. Cette équipe pluridisciplinaire travaille à créer du lien afin de permettre l’accès aux soins et à un chez soi en priorité.
Accès à un « chez soi »
L’équipe MARSS qui a débuté son travail dans la rue c’est très rapidement rendu compte que le principal problème des personnes de la rue était l’accès à un chez soi.
Elle a donc participé à l’ouverture d’un squat début 2007.
Une expérimentation « un chez soi d ‘abord
En 2011, MARSS a poussé l’Etat à mettre en place une expérimentation « un chez soi d ‘abord » en 2011
Un collectif de personnes de la rue
En 2015 MARSS participe à la création d’un collectif de personnes de la rue qui se propose de faire le lien avec les petits propriétaires privés
Elle participe également la même année à la réquisition d’un bâtiment dans le centre ville pour des personnes migrantes avec des problèmes de santé.
Consultations
Dans un local en plein centre-ville l’équipe MARSS propose des consultations psychiatriques, addictologiques, médicales, sociales et de médiation par des pairs.
Le dispositif d’accueil a été pensé afin que les consultations soit possible sans rendez-vous et donc directement le jour même pour des personnes en grande précarité.
Un dispositif d’interprétariat permet à de plus en plus de personnes migrantes de venir consulter.
Les groupes
a) Réunions communautaires et thématiques dans les unités d’hospitalisation :
Réalisées par une travailleuse pairs/médiatrice, elles visent à proposer un dispositif collectif d’information et d’échanges sur les enjeux de maladie, les traitements, l’hospitalisation (10 thèmes différents) ou des échanges informels sur la vie dans l’hôpital
b) Groupe des entendeurs de voix :
En 2014 un groupe par et pour les entendeurs de voix a été initié.
Ces groupes apportent un renouvellement de la conception de ce que peut être vivre avec des voix, considérant les voix comme une expérience unique avec laquelle il est possible de vivre bien.
c) le W.R.A.P : Wellness and Recovery Action Plan
En 2014 également, un groupe permettant à chaque personne de réaliser son « plan de rétablissement », c’est à dire de réfléchir à distance de la crise à des actions concrètes et individualisées de prévention, en visant le maintien de ce que signifie pour chacun le bien-être, en identifiant sa propre définition de cette notion, ses méthodes journalières, mais aussi ses propres déclencheurs de la crise, ses propres prodromes, et en produisant des directives anticipées communicable sur la manière dont la personne aimerait que sa crise soit gérée.
d) Groupe de paranoïaques
En 2015 un nouveau groupe d’auto-support a été créé, permettant à de personnes ayant des vécus paranoïaques de se soutenir, d’échanger et de comprendre les racines de ces expériences.
L’accueil de crise
Les personnes en situation de crise dite « psychotique » et ou sanitaire urgente, ne veulent souvent pas aller aux urgences psychiatriques ou somatique.
Depuis 2013 l’équipe MARSS expérimente l’accueil dans deux appartements de crise, de personnes vivant sans chez soi de longue durée directement depuis la rue.
L’accès à l’emploi
L’équipe MARSS, en se basant sur modèle aux Etats-Unis dans les années 70 a participé au développement d’une équipe d’accompagnement à l’insertion professionnel pour des personnes vivant avec un trouble psychiatrique sévère.
Cette équipe, appelé Working First 13, propose depuis fin 2014 un accompagnement vers et dans l’emploi sans limite de durée de temps.
Pour entre en contact avec nous
Secrétariat MARSS (Secrétaire) Tel. 04 91 58 24 57 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dr. Vincent Girard (Fondateur) Tel. 06 89 85 32 99 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Hermann Händlhuber (Fondateur) Tel. 06 75 95 12 54 Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dr. Aurélie Tinland (Responsable scientifique) Tel. 06 85 32 78 28 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Christina Psarra (Coordinatrice) Tel. 06 29 40 12 25 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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